Soit, on tient pour acquis que 2023 est une année de bascule climatique et on prend les mesures nécessaires.

Soit, on observe :

- qu’il ne pleut pu coté Est dès février et partout dès mars.
- que le vent du Sud se met en place régulièrement, qu’il est soutenu et qu’il dure à chaque fois.
- qu’un temps clément et doux commence dès le mois de mars.
- que nous avons des températures caniculaires dès le mois de mai.
- que le soleil est brûlant.

Pour décider de faire des ajustements.

- utiliser en premier l’eau qui s’écoule. Par exemple, l’eau des sources avant l’eau des réserves (qui s’évapore) avant l’eau des nappes.
- couvrir les réserves d’eau pour réduire l’évaporation.
- ne pas arroser plus que les besoins des plantes.
- faut il garder du bétail que l’on ne pourra pas abreuver ou mettre à l’ombre. Nous n’avons pas l’habitude des sécheresses très longues et que des arbres perdent leurs feuilles en été.
- démarrer tôt la saison de culture, avant les fortes chaleurs, quitte à les protéger du gel.
- mulcher pour éviter la surchauffe du sol, dès que le sol est suffisamment réchauffé, et pour limiter l’évaporation.
- en grande culture, penser que l’année est très précoce. Que les cultures d’été sont compromises, et pas que sur sols superficiels. Que les cultures échauderont même en sol profond.
- ombrager les cultures dès que nécessaire. Ainsi que les serres. Ou remplacer les bâches par des filets d’ombrage.
- les stocks fourragers vont fondre au soleil. Réduire les troupeaux. Ne pas gâcher les stocks sur pied, manger « la tablette de chocolat carré par carré », soit clôturer et donner à pâturer un paddock par jour. Affourager avec des feuilles d’arbres.
- par fortes chaleurs, les animaux pâturent surtout la nuit. Créer des parcs de jour ombragés.

Ces quelques points ont pour rôle d’amorcer la réflexion.

Cependant, nous devons réaliser que le basculement vers un climat sec (l’évapotranspiration potentiel devient supérieure à la pluviométrie) implique une remise en cause de l’agriculture d’un autre ordre que l’application de ces quelques mesures.

Et, pour ce travail de redéfinition, au nouveau contexte climatique, s’ajoute la transition énergétique.

par Paysages Fertiles